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Le XIXe siècle, avec ses profonds changements dus à la seconde révolution industrielle, a jeté les bases du mouvement environnementaliste, dont les cultures populaires ont été un écho. De Dune de Frank Herbert (1965) à The Man Who Hated Flies de J.D. Beresford (1929), ces œuvres interrogent la préservation de l’environnement et les conséquences de nos modes de vie sur la planète.
Les cultures populaires, des œuvres de science-fiction aux films comme Soylent Green (1973), anticipent les catastrophes écologiques et proposent des modes de vie alternatifs. Ces récits montrent que les cultures populaires ont longtemps mis en lumière les problématiques écologiques.
Après deux colloques internationaux à La Rochelle Université (2019, 2022) et à l'Université de Strasbourg (2023), l'association PCAoF souhaite en 2024 poursuivre ses investigations sur l'urgence climatique à travers les cultures populaires. Ce colloque vise à évaluer la représentation de ce thème et la capacité des cultures populaires à susciter un changement civique et politique, comme l’explorent James Craig Holte et Sherryl Vint dans leurs ouvrages récents.
Les cultures populaires (bande dessinée, cinéma, littérature jeunesse, web séries, réseaux sociaux) sont un puissant outil de médiation scientifique. Des chercheurs et artistes comme Alessandro Pignocchi, Philippe Descola, et Christophe Blain montrent l’importance de ces médias pour sensibiliser le public. Des figures publiques, telles que Shaka Ponk et le collectif The Freaks, militent pour une responsabilité écologique.
Les médias de masse, en captant les imaginaires sociaux, racontent et visualisent des futurs possibles, influençant ainsi les idéologies et les aspirations collectives. Les récits de science-fiction et les œuvres de genre, bien qu’ils puissent générer de l’éco-anxiété, alertent sur l’urgence climatique et incitent à l'action, comme le montre une étude récente de l'ADEME où 65% des sondés affirment que la fiction sensibilise et mobilise.
Les propositions de communication pour ce colloque peuvent aborder divers champs d’études (sociologie, anthropologie, études politiques, histoire, littérature, économie, médias, etc.) et domaines des cultures populaires (arts visuels, séries, cinéma, bande dessinée, jeux, musiques, sports, etc.), afin de réfléchir ensemble à l’impact et au potentiel des cultures populaires face à l'urgence climatique.